La candidose n’est pas une infection dont on entend souvent parler. Pourtant, selon certaines études, elle pourrait se manifester chez près de deux tiers des femmes au cours de leur vie, qui ont tendance à être plus concernées que les hommes par cette infection. Retour sur un mal méconnu, dont les symptômes nombreux et variés contribuent au diagnostic difficile.
La candidose : de quoi parle-t-on ?
La candidose est une infection liée à une abondance de micro-organismes appelés Candida Albicans. Cette levure, présente naturellement chez chacun d’entre nous, est normalement régulée par notre corps, notamment grâce à la présence d’autres micro-organismes qui maintiennent un équilibre optimal.
Pourtant, dans certains cas que nous allons détailler plus loin, cet équilibre n’est plus assuré et le Candida Albicans peut alors se propager dans différentes zones du corps, provoquant de nombreux désagréments. C’est ce que l’on appelle une candidose. Alors que cette infection fait l’objet de nombreuses recherches aux Etats-Unis, elle ne suscite malheureusement que peu de visibilité en France, où elle reste largement méconnue.
Ce qui provoque une candidose
Plusieurs éléments constituent des facteurs importants d’apparition de la candidose. D’une manière générale, la candidose prend sa source dans un déséquilibre global de la flore intestinale.
Ce déséquilibre peut s’expliquer par différents éléments. Les principaux sont la prise de médicaments à répétition, notamment les antibiotiques ou encore la cortisone. Les changements hormonaux sont également un facteur non négligeable d’apparition de candidose, tout comme une alimentation grasse et déséquilibrée, principalement composée d’aliments d’origine industrielle.
Tous ces éléments contribuent à bouleverser la flore intestinale, et c’est dans ce cadre que le Candida albicans peut poursuivre sa propagation, notamment dans l’appareil digestif. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on appelle également cette infection candidose digestive.
Des symptômes gênants, voire handicapants
La liste des symptômes est vaste, mais attardons nous simplement sur l’un des plus répandus mais également l’un des plus gênants au quotidien, la mycose vulvaire, aussi appelée mycose vaginale ou mycose génitale.
Elle résulte du développement de populations importantes de Candida albicans dans la zone génitale, notamment au niveau du vagin. Facile à identifier avec des manifestations précises (démangeaisons intimes, gonflement de la vulve, pertes blanches ou encore sensation de brûlure à la miction), la mycose vulvaire pose problème dans la cadre de son traitement. En effet, les traitements locaux antifongiques proposés par la médecine traditionnelle permettent généralement de traiter la mycose assez rapidement. Malheureusement, ces traitements contiennent bien souvent des antibiotiques qui contribuent au déséquilibre de la flore intestinale. C’est donc là tout l’enjeu du traitement d’une mycose vaginale : réussir à contrôler le développement du Candice Albicans tout en traitant directement les symptômes évoqués un peu plus haut.
Pour cette raison, des traitements locaux naturels sont donc conseillés. Malheureusement, en cas de mycose sévère, un antifongique ne pourra être évité. Il conviendra donc de prendre soin dans les semaines qui suivent de la santé de la flore intestinale, afin d’éviter les infections à répétition. Pour cela, une cure de probiotiques pourra notamment être envisagée, afin de réintroduire dans la flore intestinale des micro-organismes susceptibles de contrôler le développement du Candida albicans dans l’appareil digestif. Devront suivre plusieurs mois de rééducation alimentaire afin de “reconstruire” cette fameuse flore intestinale, si précieuse et pourtant si fragile !